pour les personnes les plus fragiles
Le champ du logement d’insertion regroupe, d’une part, des logements collectifs en résidences sociales ou en foyers, d’autre part, des logements individuels en diffus, dont l’évaluation de la loi Besson a caractérisé les modalités particulières d’accès et de gestion.
Les opérateurs œuvrant dans ce domaine ont été reconnus comme contribuant à la politique d’insertion par le logement et leur action a été précisée par la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009. Cette loi inclut dans le champ des “services sociaux relatifs au logement social” trois types d’activités, définies par trois nouveaux agréments, structurant ainsi un secteur dont la gestion doit être désintéressée :
Maîtrise d’ouvrage : activités d’acquisition, construction, réhabilitation destinées au développement de l’offre d’accueil des personnes défavorisées; assistance à maîtrise d’ouvrage ;
Ingénierie sociale, financière et technique :
missions d’accompagnement des personnes pour aider à leur accès ou maintien dans le logement (accueil des personnes, diagnostic et orientation, conseil juridique, accès aux droits, médiation, amélioration de l’habitat, lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique, prévention des expulsions, adaptation du logement au vieillissement et au handicap…) ;
Intermédiation et gestion locative sociale : missions assurées par un organisme entre un propriétaire et une personne défavorisée (veille, orientation, médiation locative, gestion de résidence sociale, location en vue de sous-location avec ou sans bail glissant, mandat de gestion…).
Pour les Acteurs du logement d’insertion, ces trois fonctions sont indissociables : il n’y a pas de maîtrise d’ouvrage d’insertion sans gestion locative sociale et sans mobilisation de moyens souples d’accompagnement au service des personnes accueillies et logées.
En 1990, Louis Besson, ministre délégué au Logement, consulte les acteurs du secteur qui souhaitent de nouveaux moyens et outils pour mettre en œuvre le droit au logement et accompagner les ménages dans l’accès et le maintien.
La “loi Besson”, votée le 31 mai 1990, s’articule autour de trois grands principes :
Porté par la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), qui finance le fonctionnement des Acteurs du logement d’insertion, ce plan vise à orienter rapidement les personnes sans-domicile de l’hébergement vers un logement grâce à un accompagnement adapté, modulable et pluridisciplinaire. C’est donner la priorité au logement comme condition première à l’insertion et choisir de mettre en valeur les compétences des personnes. Cette approche a été validée par de multiples expérimentations dans les pays scandinaves et anglo-saxons. Elle est également au cœur du dispositif Un chez-soi d’abord qui s’adresse spécifiquement aux personnes en situation de grande exclusion présentant des troubles psychiques.
Ce plan se décline en 5 axes :
Les initiatives des Acteurs du logement d’insertion visent à faciliter l’accès et le maintien dans un logement décent pour des ménages nécessitant une aide. Celle-ci peut être rendue nécessaire par des difficultés économiques, sociales ou psychologiques, soit distinctement, soit de façon cumulative. Les réalités vécues par les ménages sont donc très diverses, leurs attentes et leurs besoins aussi.
Le logement d’insertion propose à des ménages qui n’ont pas la possibilité, durablement ou de manière conjoncturelle, de se loger dans un logement ordinaire, social ou privé :
485
pensions de famille
pour les personnes les plus fragiles
1000
résidences sociales
sur tout le territoire français
745
résidences jeunes
foyers de jeunes travailleurs,
résidences jeunes actifs, résidences
étudiants à vocation sociale
19000
logements en intermédiation locative
et via les AIVS®