Si la Dreets n’a finalement pas pu venir en raison de la période de réserve qu’entraînent les élections législatives, Pascal Pras, vice-président en charge de l’Habitat et de l’urbanisme à Nantes Métropole et Jérôme Alemany, vice-président en charge de l’Action sociale, de l’Insertion et de la Lutte contre l’exclusion du conseil départemental de Loire-Atlantique ont pu porter les visions des collectivités territoriales, dans une zone géographique où la population a fortement augmenté depuis une dizaine d’années et qui fait face aussi à des mobilités professionnelles, liées ou pas aux activités saisonnières.
Entre innovations et difficultés économiques
Des acteurs associatifs ont également pu exprimer le rôle joué par les adhérents de nos 4 unions et fédérations. Permettre l’accès à un logement au plus près des bassins d’emploi, tel est le rôle que joue le logement d’insertion dans sa diversité. Les tables rondes ont permis de mettre en avant les innovations développées par nos adhérents, sans occulter les difficultés liées notamment au modèle économique des résidences sociales. Ainsi, Pascale Renou (Agropolis), François Vaillié (Habitat Jeunes de Saint-Nazaire), Anne-Lise Bluteau et Mélanie Leroux (Association Tarmac) ont pu présenter leurs expériences, rappelant l’importance de la gestion locative sociale et de l’accompagnement qui font toute l’utilité sociale du logement d’insertion.
Impossible de parler du lien entre logement en emploi, sans inviter Action Logement, dont le représentant, Monsieur Pascal Vrignaud, vice-président du comité régional, a rappelé les aides proposées. Diba Medhahed, directeur général de ATDEC Nantes Métropole, représentait les acteurs de l’emploi, malheureusement peu présents dans la salle et a pu insister sur l’importance de l’interconnaissance avec les acteurs du logement d’insertion.
Crise du logement
Les débats ont évidemment rappelé le contexte plus large dans lequel se situait cette matinée, à savoir la crise du logement. Ainsi, Myriam Plomb-Foulgoc, directrice adjointe de l’Union régionale pour l’habitat des Pays de la Loire, a souligné, chiffres à l’appui, l’impact de cette crise et l’impossibilité des bailleurs à répondre à la demande de logements sociaux. Cela conduit également à une fluidité moindre à la sortie du logement d’insertion.
Des acteurs mobilisés
Par la rotation plus importante que dans le logement social, par la gestion locative sociale, par la proposition de logements à des travailleurs isolés, par la solvabilisation qu’il permet aux personnes logées, le logement d’insertion répond aux besoins des travailleurs, des employeurs et des collectivités territoriales. Cette matinée de réflexion ne peut donc être que le départ d’une mobilisation plus large dan la région.
En conclusion, les participants ont acté, tout d’abord, des actions régionales, portant notamment sur une meilleure connaissance des acteurs et la mise en oeuvre des objectifs de développement du logement d’insertion acté dans le volet 2 du plan logement d’Abord. Au plan national, nos Unions continueront à se mobiliser pour renforcer le modèle économique des résidences sociales et une meilleure articulation avec les SIAO. Des alliances seront également poursuivies avec l’ensemble des partenaires, dont l’Union sociale pour l’habitat, afin d’agir pour une relance de la production de logements, dont les premiers effets ne se feront sentir, de toute manière, que dans quelques années.